Thursday, June 16, 2016

Le fauteuil du marquis de Sade aux enchères



Une centaine de manuscrits, lettres et objets, ayant appartenu au sulfureux marquis, dont le fauteuil sur lequel il écrivit la plupart de ses oeuvres et de rares pièces de théâtre, sont mis en vente mercredi en France.

Les pièces proposées par la maison de vente parisienne Drouot proviennent des rares documents sauvés des flammes à la mort de Sade le 2 décembre 1814.
Ce qui ne fut pas brûlé fut mis dans un coffre et scellé derrière des étagères de la bibliothèque du château familial de Condé-en-Brie, dans le nord-est de la France.

«De ce jour un tabou total s'est abattu sur la famille», se souvient Thibault de Sade, un descendant du marquis dont les parents ont redécouvert les oeuvres de leur ancêtre peu de temps après la fin de la Seconde guerre mondiale. Devenu «un complet inconnu», le nom même de Sade avait été «gratté sur l'arbre généalogique».
«Toute leur vie, nos parents se sont battus pour faire connaître Sade, contre les préjugés, contre les mensonges et pour la vérité (...) Ils ont donné mission à leur cinq enfants de continuer ce combat pour la connaissance», poursuit Thibault de Sade à l'origine de la vente.
Parmi les pièces proposées figure le fauteuil du marquis de Sade (entre 40'000 et 50'000 euros). C'est dans ce fauteuil, en partie d'époque Louis XIII, que Sade écrivit la plupart de ses textes (y compris quand il fut enfermé à Vincennes, la Bastille ou Charenton).
Un tableau, attribué à Jean-Marc Nattier et représentant le père du marquis est estimé entre 30'000 et 40'000 euros. Comme son fauteuil, ce tableau accompagna Sade de cachot en cachot.