Thursday, June 28, 2007

The Bohemian (or Lise the bohemian)


Pierre-Auguste Renoir, 1868, oil on canvas, Berlin, Germany: Nationalgalerie.

Tuesday, June 26, 2007

liberty-freedom-huts

Cabanes


Corse

Sur l'estuaire de la Loire

Nepal , Katmandu

Cabane d'un agriculteur Hollandais



Hollande au chateau de Twickel

Les images sont parus a la publication de marie-France Boyer,
thames & hudson, 1993 & 2002, Paris

Saturday, June 23, 2007

LE CORBUSIER à CAP MARTIN



Extraits du livre de Bruno Chiambretto
Editions Parenthèses

Réalisé en 1952, le Cabanon occupe une place à part dans l’œuvre de Le Corbusier. L’historiographie classique en a rarement fait état, ou très succinctement. Et bien qu’il soit devenu une sorte de lieu de pèlerinage, régulièrement fréquenté par quelques admirateurs du Maître, ses caractéristiques demeurent méconnues.
Sans doute, cela tient de la modestie du projet. C’est une petite baraque , dont le bardage en croûte de pin fait davantage penser aux représentations de « la cabane au Canada » qu’à une approche moderne du projet architectural. L’intérieur regroupe quant à lui, dans une quinzaine de mètres carrés, deux lits, une table, quelques rangements, un lavabo et un wc. Par l’une des deux fenêtres on aperçoit la mer ou Le Corbusier trouva la mort le27 août 1965.
A ces aménagements rudimentaires, il convient néanmoins d’ajouter une incomparable situation, parmi les acanthes, les agaves et les eucalyptus, sur le flanc escarpé du cap martin, entre Monaco et Menton, à deux pas de l’eau.
Le Corbusier fréquentait le site bien avant la construction du Cabanon. On trouve en effet, bâtie au même endroit la villa E1027, conçue par Eileen Gray et Jean Badavocci , où il venait fréquemment, depuis les années 30, en vacances et parfois pour travailler.
Au cours de l’été 49, il s’installe donc à la villa avec Jean Louis Sert, pour étudier le plan d’urbanisme de Bogota, lorsque se pose un banal problème d’intendance : comment nourrir leurs collaborateurs alors que toute source d’approvisionnement est au moins à une heure de marche ? La solution se trouve dans une petite guinguette, l’Etoile de Mer qui vient d’ouvrir ses portes à côté. Pendant un mois durant, Le Corbusier y prend ses repas quotidiens, c’est l’occasion de nouer des liens étroits avec le tenancier Robert Rebutato. Ce dernier devient même l’acteur essentiel des projets « Rob et Roq » proposition d’habitat résidentiel adapté aux versants littoraux de la Côte d’Azur, pour laquelle il fournit des commanditaires potentiels et des terrains, dont celui de l’Etoile de Mer.
Autour de la guinguette, on projette la construction d’une sorte d’atelier d’été, améliorant les conditions auparavant trouvées par Le Corbusier à la villa E1027, et dont Rebutato serait le gérant.



Cette perspective amène l’architecte à une fréquentation assidue de l’endroit et du tenancier, dont il « apprend à connaître les vertus », tant et si bien qu’en 1951, au cours des fêtes de fin d’année, ils tombent d’accord sur la construction d’un cabanon , dans le prolongement de l’Etoile de Mer. C’est une solution en principe provisoire, au logement de Le Corbusier à Roquebrune Cap Martin, ainsi qu’une expérimentation sur les principes techniques des aménagements internes de Rob et Roq, bien que la réalisation de ces derniers soit rendue hypothétique par de graves difficultés de financement.
Voici maintenant, raconté par Le Corbusier, l’histoire de la naissance du projet : « le trente décembre 1951, sur un coin de table, dans une petit casse-croûte de la Côte d’Azur, j’ai dessiné pour en faire cadeau à ma femme pour son anniversaire, les plans d’un cabanon que je construisis l’année suivante sur un bout de rocher battu par les flots. Ces plans, (les miens) ont été faits en 3/4d’heure. Ils sont définitifs ; rien n’a été changé ; grâce au Modulor, la sécurité de la démarche fut totale. »
On aura noté, outre une présentation du contexte local comme simple toile de fond de l’acte créatif, une évolution certaine dans les attentes du projet. Alors qu’il devait préfigurer, tout au moins partiellement Rob et Roq, dont la caractéristique principale est la prolifération d’un module constructif cubique de 226 cms d’arête, vide de tous aménagements, le Cabanon est présenté comme un espace fini et autonome de 366X366X226 cms.
Se manifestent comme toujours, les capacités de l’architecture à évoluer de la manière la plus inattendue dans ses problématiques, à donner à tout projet particulier, y compris celui de sa propre résidence de vacances, le caractère d’une expérimentation à portée générale, rapidité et sûreté de la conception, grâce au Modulor, étant placées au centre de la présentation.
Les premiers dessins « dessinés en ¾ d’heure », permettant effectivement de décrire les caractéristiques essentielles du Cabanon : implantation, dimension de l’enveloppe, accès et organisation d’ensemble de l’intérieur.
Devant la nature du terrain, une étroite terrasse, limitée à l’arrière par un talus abrupt et à l’avant par une forte pente, il n’y a guère d’autre solution que de respecter l’alignement et l’orientation de la guinguette existante.

Le plan est rectangulaire, la toiture a une pente, comme pour la construction voisine. L’enveloppe est représentée par un simple trait fin, et hormis le plancher, aucun détail n’est précisé, le dessin ne fait qu’enregistrer les contraintes externes.
Le Corbusier situe la porte du Cabanon à l’avant de la parcelle, côté mer ; elle ouvre sur un corridor qui longe un mur mitoyen avec l’Etoile de Mer, avant d’aller desservir l’espace habitable par une entrée dérobée. L’aménagement interne procède d’une transposition à échelle réduite du principe du »plan libre » ; il est conçu selon une succession de points de vue qui s ’écartent des conventions du bâtiment.
Chaque élément du mobilier, si minime soit-il, est traité comme un organe complexe non seulement au plan fonctionnel – le lit devient rangement- mais aussi sur le plan spatial – le lavabo devient séparation.
Réciproquement, les éléments d’architecture traditionnel sont affectés de nouvelles fonctions, le mur est décliné en table et étagères, le plafond devient rangement. L’examen du projet fait ressortir une composition du plan structurée par une figure géométrique de forme hellicoidale, divisant le carré de 366X366 cm en quatre rectangles égaux qui délimitent différentes aires d’affectation fonctionnelles (séjour, repas, toilettes…) et régissent strictement les implantations du mobilier. Les aménagements sont disposées à la périphérie de la pièce, le centre restant libre, est traité en plaque tournante de la distribution ; là on peut appréhender la globalité de l’espace habitable.
La circularité de la composition est renforcée par l’emplacement des baies. Les vues couvrent ponctuellement un secteur de 270° et sont graduées, du proche au lointain : une fenêtre située à 70 cm du plancher et plaquée contre le talus à l’arrière du Cabanon. Par la dernière, on découvre l’horizon est la baie de Monaco. Deux fentes verticales, placées à deux angles opposés du Cabanon ont quant à elles, la charge d’assurer la ventilation.

Si le projet définitif, dessiné à l’atelier de la rue de Sévres, ne montre pas de changements par rapport aux premières esquisses, il introduit toute la subtilité de détails tels l’angle de la table et le décollement du support de lavabo par rapport à la paroi qui seront des éléments déterminants de la dynamique spatiale interne.
De même Charles Barberis, industriel menuisier chargé de la réalisation, recevra en cours de chantier, multitude de compléments, dessinés de la main de Le Corbusier, déterminant le choix des matériaux, des détails de mobilier, tels le lit ou une penderie, qui donnent tout le corps du projet. Cela fait apparaître quelque peu abusive la déclaration de l’architecte sur le temps de conception accordé au cabanon.



Préfabriqué en Corse, acheminé par bateau et par chemin de fer jusqu’à Cap Martin , la construction est achevée au mois d’août 1952. Le Corbusier en prend immédiatement possession et termine la décoration : peinture du sol au plafond, fresque murale ect. Reste à décrire l’aspect singulier qu’ a pris l’extérieur du Cabanon. Alors qu’à l’origine était prévu un bardage en tôles d’aluminium finement cannelées, l’édifice est totalement recouvert de dosses en « croûtes de pin ». Un summum de brutalisme en architecture, tel que le conçoit R.Banham, mais au sujet duquel Le Corbusier n’émettra aucune tentative d’explication, se bornant, dans l’œuvre complète à présenter l’intérieur du Cabanon et à déclarer que l’extérieur est indépendant du problème posé ici.
Il faudra attendre quelques trois années après la construction pour que son état soit définitivement fixé. Pendant cette période, le bâtiment lui-même n’est pas modifié. Simplement Le Corbusier s’y installe, le décore; termine les espaces murales, les fait vernis. Ce n’est pas tant sur les espaces internes que sur les espaces externes qu’il portera son attention. Le Corbusier aime vivre^- ou plutôt travailler – dehors ; et jusqu’à sa mort, il n’aura de cesse que le terrain attenant à son cabanon ne soit complètement domestiqué et que n’y soient aménagés les lieux où aux différentes heures de la journée, suivant la course du soleil, il pratiquera ses activités de peintre, d’écrivain et d’architecte.
Chaque été, juste avant les vacances, le terrain du cabanon devient un véritable petit chantier, où Rebutato et quelques fervents de l’Etoile de Mer, préparent la venue de l’hôte célèbre en réalisant les aménagements extérieurs dont il a eu l’idée l’été précédent.


Le Corbusier a besoin d’espace. Le 2 octobre 1952, il dessine une petite esquisse, prévoyant d’implanter une « chambre de travail », tournée vers la mer, tout au bord de la terrasse, à une douzaine de mètres du cabanon à peine construit. Il faudra attendre 1954 pour que ce projet soit réalisé et en attendant Le Corbusier fait dégager les broussailles et niveler le sol autour du caroubier à l’ombre duquel il installera sa table de travail.
En 1953, il fait bâtir une dalle contre la façade Est du cabanon. Il y travaillera en fin d’après midi, lorsque le caroubier ne fait plus d’ombre ou bien s’il pleut et que le terrain est boueux. Au mois de juillet 1954, Rebutato monte la « chambre de travail ». C’est une vulgaire baraque de chantier, dans laquelle Le Corbusier installera des tréteaux et une caisse en guise de tabouret. Plus que de lieu de travail – il y fait très chaud en été – elle lui servira à entreposer ses dessins, les galets qu’il ramasse sur la plage et tous les os qu’il récupère à la fin de ses repas.
Les espaces extérieurs du cabanon prennent définitivement leur forme définitive entre 1954 et 1955 après qu’ait été bâtie l’allée qui relie les lieux importants du terrain (cabanon, dalle Est, caroubier et baraque de chantier).
Mais au-delà du pittoresque, l’appropriation des abords du cabanon apparaît à nouveau comme le prétexte d’investigation de portée plus générale.
Par le positionnement de deux petites constructions aux angles opposés d’une parcelle, Le Corbusier délimite une situation spatiale, crée un enclos. A propos de ce mode de composition, on peut à nouveau faire référence au modèle théorique du plan libre.
Un modèle poussé dans les limites idéales, car ici, les organes libres, les éléments de la composition, sont des standards de construction totalement autonomes, des espaces habitables entiers, utilisables comme tels, isolés, ou intégrables dans des compositions englobantes, ou des projets de développement du cabanon, en rangées ou insérées librement dans des mégastructures en béton étayant cette interprétation.
Ainsi la parcelle de Cap Martin peut apparaître comme le modeste champ d’une expérimentation sur le thème central de la doctrine corbuséenne et la modernité.
Paradoxalement, cette première concrétisation d’une utopie, ne prend son sens que parce qu’elle a été sans lendemain. .On imagine que produit en série, la cabanon aurait rejoint la cohorte des coques, bulles et autres sous produits de la modernité.
Le Corbusier s’en aperçut-il, qu’ il refusa d’aller au bout de sa logique du cabanon et ne donna jamais le feu vert à Barberis pour en lancer une production en série ?




Merci Leda Lycourioti pour la reproduction de quelques images et aussi Bruno Chiambretto pour son texte

Sunday, June 17, 2007

Cathedral is a Rabbit Hole


Isa Genzken : At some point, you’ ve got to say to yourself, “it’s ok now. You’ve tried everything”¨










Isa Genzken is focusing on a particular set of issues relating to my interests, notions such as anarcho-capitalism, anarchitecture, space loneliness and the social histories of the static object etc. Considering the wide ground to be covered by her work it will be not possible to give you arguments that you could convince you dear reader. For the moment it is better to enjoy some fragments from Isa Genzken’s conversation with Nicolaus Schafhausen who spoke with her about her show in the German Pavilion in Venice, curated by the same and coordinated by Sophie Von Olfers. The artist help us to understand that art is more a reaction to living than a strict discipline of cool gnosis.


In this interview we will see how some of the subjects that have been developed during the presentation of her work at the 52nd Venice Biennial. Here I am using my own pictures. Experts from the catalogue “Oil’, editions Dumont with the exception of the drawing of Josef Beuys and the sculpture of Eva hesse. other texts from the catalogue are signed by Liam Gillick, Juiliane Rebentisch,Vanessa Joan Muller, Willem de Rooij.

Shafhausen: Ιf we could go back again to your earlier work. It is relatively easy to classify it under the post-minimal label. By contrast, your work today is impossible to classify. How did you call it yesterday? The phrase was felicitous : “You decorate minimal.”

Genzken : What I thought was so nice about the text that buchloh finally wrote about me –and I don’t know why, he had a falling-out years ago-is that he said “she was the first one to move away form minimal art”. That is to say, before Carl Andre , Lawrence Weiner, you name it. That made me proud, and I thought to myself “I did that?now that’s great”. After all, Konrad Fischer had positively fed me minimal art. But then I was the first one to think “something’s not right here”. So, again : with my work, you have to and you ought to associate. This aspect of strictness in minimal art bothered me. When there’s a floor panel, you were not prmited to think of something othr than a floor panel only. Of course, this strictness was initially totally good and radical. But at some point, rather soon in fact, it had come to an end for me. You do have to go further , or else is dead…
.......

Shafhausen: What are the suitcases called?

Genzken: I do not know. It ‘s not like there’a got to be a tag on everything. I’m more interested in how it woks in the space.it’s important that it will still be a sculpture in the end. And do you know whre the whole idea comes form ? from Beuys “Schmerzraum” (pain room), which he did in Dusseldorf.

..........

Shafhausen: Now, someone whom I admired very early, besides Beuys, was Eva Hesse, I was still in school. It was really because of these two that I wanted to become an artist as well. When I first met you, twenty years ago, I was initially always reminded of Eva Hesse.have I told you that? You didn,t know her, did you?

Genzken: Oh, that is beautiful. No unfortunately didn’t know her, ….the strike of risk about her work still strikes me as incredible; perhaps also because she was Jewish. At the time when she created her fantastic work ,no other artist had this capacity for abstraction.

Saturday, June 16, 2007

Mademoiselle marina où vas tu maintenant ?


moi je viens de me lever et je vais aller faire dodo..

Nikos Alexiou pavilion before the opening of the biennale

Nikos Alexiou and Giorgos Tzirtzilakis (curator for the Greek pavilion)
exhausted some hours before the opening of the exhibition.
Also Nikos Alexiou had put a lot of work into zeal, with the help of his assistants.
The rest of the pictures show the pavilion from the inside of course,
one of the best presentations in Venice biennale indeed. Do we really need
a kind of 'stasis', to rethink again the importance of contemporary art practises and finally to admit that we are not obliged to follow the avant- garde canon?
Alexiou's work starts from a similar tradition that is not
not modernistic in the strict sense of the word.and maybe that is one of the main reasons that we full enjoy his art










Nikos Alexiou

Thursday, June 14, 2007

Wednesday, June 13, 2007

Sunday, June 10, 2007

Tuesday, June 5, 2007

Lenin's podium and Stalin's falsification





Photographs can always lie especially those ones in the Soviet Union from 1929 to 1953, with the definition of the judgement of the “enemy of the people”.